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Romain Colombie

2 février 2011

Retour aux sources

Cela fait maintenant 6 mois que je suis de nouveau en France.

Après 1 an et 1 mois en Colombie, 9 mois d'université, 2 mois de voyages et 2 mois de de stage, il m'a en effet fallu revenir pour terminer les études d'ingénieurs avant de passer dans la vie active ! Mais la Colombie est toujours en moi. Avec les amis français qui étaient présents là-bas, nous avons notre vocabulaire particulier et sommes amis des colombiens et sud-américains que nous rencontrons. Nous continuons, avec une pincée de nostalgie, d'écouter du vallenato, du merengue et de la salsa sans nous en lasser. Bref, une partie de nous est toujours un peu là-bas.

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Mais nous sommes tout de même contents comme jamais de retrouver notre bon fromage, notre bonne baguette et notre vin, qui est, ceci dit en passant, de mieux en mieux imité par les argentins et chiliens. Nos chansons de variété française nous font aussi chanter comme jamais, ceci sans parler de toutes ces têtes que nous sommes ravis de revoir.

C'est donc la fin d'une année exceptionnelle en tout point qui laissera des souvenirs indélébiles et des amis pour la vie. Inutile de vous dire de ne pas hésiter si vous avez l'opportunité de venir en Colombie. Malgré son histoire traversée de violence et de narcotrafic, le peuple colombien est extrêmement joyeux et accueillant alors que son pays se modernise et se sécurise toujours plus.


Adios Colombia, me enamoré de ti pa' siempre ! 

(Adieu chère Colombie, je suis tombé amoureux de toi pour toujours)


P.S : Merci à tous les lecteurs qui ont participé à la vie de ce blog, qui ont été pendant un an plus de 1200 issus de 10 pays différents !

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2 août 2010

Carthagène Carta J'aime

La fin de cette fabuleuse année approche à grand pas. Plus que 20 jours et me voilà dans l'avion pour le vieux continent sans retour prévu. Dur de se faire à l'idée mais toute bonne chose a une fin et le meilleur est de se dire que d'autres très bons moments suivront.

Hors de question en tout cas de se morfondre à Bogotá où, même si la vie continue d'être bien sympa entre les festivals (Le Festival Alimentarte de cette année, auquel j'étais allé l'année dernière, vient de se terminer) et les rumbas, il pleut tous les jours depuis environ 3 mois... sans compter le froid qui m'oblige à rajouter mon cher duvet à mes 3 couvertures habituelles. Abonné depuis quelques mois à toutes les promos de vols pour les différents coins du pays, j'ai été séduit la semaine dernière par un aller retour pour la côte Caraïbe (Carthagène) pour 200 000 pesos, soit 83 euros selon la valeur actuelle de l'euro.


Carta
En rouge, les 3 grandes villes de la côte caraïbe


Vendredi soir à 21h00, me voilà donc crevé après une semaine de stage mais le sourire aux lèvres à l'aéroport de Bogotá. J'enregistre mon sac à dos comme de coutume et passe en salle d'embarquement où une dizaine d'autres personnes étaient assises. J'attends sagement alors que l'heure du décollage approche quand l'écran de la salle change subitement pour indiquer le prochain départ d'un vol pour Medellín ! Je vais donc de ce pas voir l'hôtesse qui m'avoue que le vol est parti 15 minutes avant son heure prévue !! Un peu déçu, je descend au comptoir me plaindre. J'y retrouve un argentin de Buenos Aires qui est dans le même cas que moi, avec une correspondance pour l'argentine depuis Carthagène. Nous nous plaignons comme il faut tout en restant correct mais rien n'y fait. La compagnie est convaincue que la faute est nôtre et la seule chose qu'elle peut faire est de nous mettre sans frais supplémentaire dans le premier vol du samedi partant à 7h30. Il est 22h00, il nous faut donc attendre 9h30. J'hésite à rentrer chez moi mais décide finalement de dormir dans l'aéroport avec l'argentin, micro-électronicien spécialisé en sécurité (passeports, billets de banques...).

Nous discutons jusqu'à 1h30 du matin de micro-électronique, de voyages, de l'Argentine et la Patagonie qu'il connait par cœur. Puis nous nous couchons sur les bans inconfortables de l'aéroport, alors que les téléviseurs continuent de retranscrire les dernière émissions de la fameuse chaîne américaine Discovery Cannel. Nous dormons très peu.

Le lendemain, nous embarquons comme prévu dans le premier vol pour Carthagène de la journée, compagnie Aires (le plus souvent la moins chère pour tous les vols nationaux, en compétition avec AeroRepública). L'avion est sur la piste de décollage, les réacteurs rugissent mais... se calment soudain. Le commandant de bord prend la parole et nous avoue qu'un ennui mécanique nous oblige à faire demi-tour. Retour à la case départ pour 30 nouvelles minutes en salle d'attente. Nous changeons ensuite d'avion qui, lui, décolle sans ennuis. Nous pensions en avoir terminé avec les ennuis quand, après une heure de vol, le nouveau commandant de bord nous avoue que pour conditions climatiques exécrables, l'aéroport de Carthagène a été fermé et qu'il est impossible d'atterrir. Allons bon... manquait plus que ça. Cependant, le pilote nous déclare qu'il reste assez d'essence dans l'avion pour 30 minutes de vol supplémentaires et que nous allons faire des tours autour de la ville en attendant de voir si les conditions météorologiques s'améliorent.

Nous survolons donc pendant 30 minutes les magnifiques paysages environnants, formés multiples lacs et marécages ainsi que de forêts impénétrables. La vue est somptueuse... si belle que nous faisons 5 fois le même tour.


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Vue aérienne


Après 30 minutes de vol supplémentaires, la voix du pilote retentit : les conditions météorologiques sont toujours très mauvaises ; nous ne pouvons pas atterrir ! Il est loin le temps où les Mermoz et Saint-Ex jouait leur vie avec un petit coucou pour quelques sacs de courrier en atterrissant de nuit sous les pires orages ou en traversant les Andes enneigées.

10 minutes plus tard, nous atterrissons à l'aéroport de Barranquilla, grande ville la plus proche de Carthagène où a lieu chaque année le plus grand carnaval du pays où nous étions allé avec Augustin et consort en Mars dernier pour 3 jours de fête inoubliables... encore un oublie de ce blog dont je m'excuse profondément.
Après avoir débarqué, nous attendons nouvellement dans une salle d'attente, cette fois-ci plus proche de la destination finale. La chaleur étouffante est au rendez-vous tandis que Pablo, l'argentin, commence à déprimer profondément.

Au bout d'une heure, une douce voix féminine nous invite à regagner notre avion pour un nouveau décollage, les conditions météorologiques à Carthagène s'étant améliorées.


C'est donc samedi à 14h que j'arrive à Carthagène, après une nuit de 3h et alors que mon vol initial devait arriver le vendredi à 22h30 !

A l'arrivée, l'ami qui devait venir me prendre n'est comme prévu pas là. Tant de rebondissements m'avait conduit à l'exempter d'une telle attente. Après avoir flâné dans la vieille ville déjà visité pendant la dernière semaine sainte, visité le musée de l'inquisition (les espagnols ayant contrôlé la ville de longues années durant avant la victoire définitive de Bolivar en 1819) et dégusté un jus d'ananas délicieux face à la mer, je le retrouve à la tombée de la nuit. Invités par sa famille, nous allons mangé à BocaGrande, le quartier "In" de la ville, le plus moderne aussi. Puis nous allons plein Sud retrouver d'autres amis à lui et participer à une nuit très costeña (de la côte), arrosé de bière et d'aguardiente et rythmée par le reggaeton dansé de manière plus sensuelle que dans n'importe quelle autre région de Colombie... Tout ça par 30-35°C. Je vous laisse imaginer.

Je lève à 5h30 du matin malgré une nouvelle petite nuit. Ce n'est pas tous les jours que je suis sur la côte, autant en profiter. Alors que le jour se lève, je marche sur la plage les pieds dans l'eau sur 4 kilomètres. Les pêcheurs sont en pleine activité. Leur méthode est de lancer un grand filet à 30 bons mètres du bord et de te le tirer par ses 2 extrémités depuis la plage. Assez archaïque mais relativement efficace.

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Plus proche de la ville, on commence à organiser l'accueil des touriste en montant des dizaines de petites tentes destinées à protéger du soleil. Les vendeurs ambulants commencer aussi à arriver pour préparer leur arepas et autres empanadas. Alors que les autres touristes dorment dans la vieille ville, les petites scènes typiques colombiennes se succèdent les unes après les autres... pour mon plus grand bonheur. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.

Avant de prendre de nouveau l'avion pour repartir, je flâne de nouveau dans la vieille ville fortifiée, visite le Castillo (château) San Felipe qui domine la ville et déguste une bonne pechuga avec une avena.

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La partie moderne de Carthagène depuis le castillo San Felipe


Le retour en avion se fait sans encombre. A 17h15, je retrouve le froid de Bogotá et la pluie. C'est la Colombie et son contraste de climats. Plus que 2 week-end pour en profiter (comme si j'étais à plaindre).. les envie ne manquent pas. Si vous souhaitez voir plus de photos de ce week-end, jetez un coup d'œil à l'album photo Carthagène. Bonne semaine à tous.

7 juillet 2010

Vol en Parapente

Dimanche dernier, après un samedi passé à récupérer de la semaine, nous avons décidé d'aller sauter en parapente du haut de la colline surplombant le lac de Tomine, situé juste à côté de la lagune de guatavita que j'étais allé voir au début de mon séjour.

Après 40 minutes de voiture, nous sommes arrivés au village de Sopo avant d'emprunter une piste de terre montant fortement jusqu'au sommet de la colline dominant le village. Quelle ne fut pas notre surprise, en parvenant au point  culminant de la colline, de découvrir la fabuleuse vue de l'autre côté : jugez-en vous-même ! Tellement magnifique que l'on en a sauté de joie !


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Nous sommes ensuite parvenus au club du village (pour ceux que cela pourrait intéresser, voir le site internet : www.parapenteparaiso.com/) et à la piste de décollage. S'en est suivi une préparation minutieuse du parapente puis celle de chaque prétendant au voyage dans les airs. Casque, sac à dos chargé de mousse et multiples cordes ont formé notre appareillage. Une fois vérifié la direction, la température et la force du vent, nous nous sommes envolés chacun à notre tour pour une expérience de liberté hors du commun que je conseille à tout le monde.


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Bon après, il ne faut pas avoir le vertige sinon le vol risque de se transformer en véritable chemin de croix. Alors que je suis à près de 200 mètres du sol, mon pilote me signale que l'estomac de la précédente personne montée avec lui n'a pas résisté à l'émotion tandis que celui de 2 autres clients le jour précédent avaient fait de même, cette fois-ci juste après l'atterrissage.


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Le must du vol restera la série de tour que l'on a fait pour perdre de l'altitude. Notre trajectoire a alors ressemblée à un serpentin alors que notre vitesse a atteint 85 km/h. C'est ce moment qu'a choisi mon estomac pour dire "ça suffit", sans conséquences désagréables cependant.

A l'atterrissage après 25 minutes de vol, nous avons tous eu du mal à rester sur nos pattes, vacillant quelques secondes avant de retrouver l'équilibre terrestre. Le sourire au lèvres après de telles sensations, nous avons terminé avec un chocolat chaud en contemplant le paysage.

21 juin 2010

Parque national Chingaza

Alors que tous les colombiens devaient tranquillement rester chez eux pour aller voter pour le second tour des élections présidentielles (qui a vu la victoire de Juan Manuel Santos avec plus de 69 % des voix, ce qui ne promet rien de bon pour les prochaine années... on en reparlera), nous avons décidé avec Nina, une amie du sud de la France avec qui je reprend mon accent de Toulouse (c'est rare en Colombie), de profiter de l'occasion pour aller visiter un nouveau parc naturel national, celui de Chingaza, le plus proche de Bogotá.


mapa_chingaza

Après une nuit bien arrosée malgré la ley Seca (traduction de "loi sèche" : interdiction de vendre de l'alcool au niveau national 2 jours avant toute élection, présidentielle ou pas), nous voici parti avec de petits yeux à 8h30 du matin direction la Calera, village tout proche de Bogotá, de l'autre côté des montagnes qui bordent la ville sur son côté est. La pluie est au rendez-vous mais nous sommes quand même bien motivés... ici à Bogotá, le temps peux rapidement changer. Après un bon quart d'heure de bus, nous arrivons à la Calera, petite ville sympa ou les bogotanos (habitants de Bogotá) aiment à faire des cabalgatas (balades à cheval). Nous prenons le petit déjeuner dans une petite boutique de l'avenue principale avant de demander au serveur où attraper un véhicule pour nous mener à l'entrée du parc naturel, dont l'entrée est à 20 km de piste. Nous tombons bien : l'homme, adorable, appelle un de ces amis chauffeur de taxi qui vient nous rendre visite pour finalement nous proposer un prix correct (moyennant l'habituel marchandage bien entendu). Nous repartons donc alors que la pluie redouble d'intensité.

Après 1h de piste, nous arrivons à l'entrée du parc. Il n'y a pas un chat. Un responsable du parc sort de son chalet en bois pour nous dire que le parc est officiellement fermé pour élections (pour permettre aux fonctionnaires du parc d'aller voter) mais qu'il nous permet cependant d'y rentrer, sans payer l'entrée. Nous partons les sacs sur le dos après avoir demandé au taxi de nous attendre. La pluie a cessé mais nous sommes tout de même dans les nuages, ce qui ne nous empêche cependant pas de deviner dans la brume un paysage de montagne magnifique. Nous sommes en plein Paramo, écosystème typiquement sud américain caractérisé par le flailejon, plante qui fait penser à un cactus et dont une photo suit.


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J'en suis tombé amoureux après le parc de los Nevados y celui du Cocuy

Après une bonne heure de marche, nous arrivons, épargnés par la pluie, à la première lagune qui nous apparait d'abord dissimulée dans la brume avant de se faire plus nette. Le paysage est splendide ! La lagune semble nourrir une quantité indénombrable de flailejones alors que d'imposantes montagnes dominent le tout, imperturbables. Au loin, nous percevons le bruit du tonnerre, qui donne un charme supplémentaire au lieu. Nous sommes évidemment tout seuls, enchantés d'avoir eu le courage de sortir de la ville malgré la pluie battante. C'est la dernière sortie de Nina : son avion pour la France est pour demain dans l'après-midi. Il fallait bien qu'elle voit une dernière fois la fabuleuse nature colombienne !


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Vous en jugerez vous-même, en essayant de percevoir dans votre imagination le bruit des nombreux ruisseaux d'eau pure dévalant les pentes en slalomant entre les flailejones. La parc et ses nombreux lacs est le réservoir d'eau potable de Bogotá à 80%, capitale dont la population actuelle frôle les 7 millions d'habitants ! Imaginez-vous donc la quantité d'eau pure (la 3e meilleure du monde d'après les analyses) présente dans ces 76 600 hectares !


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La pluie apparaît de nouveau mais se fond parfaitement dans le paysage. Nous sommes à près de 3 800 mètres d'altitude sans pour autant avoir froid. Nous réalisons à peine que 3 heures avant, nous étions au milieu d'une des plus grandes villes d'Amérique latine.


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Nous nous baladons une heure durant dans ce paysage qui ne semble pas avoir été troublé par la civilisation moderne. Les indiens Muisca, qui vivaient dans la région avant l'arrivée des espagnols en 1537, considéraient ces lagunes comme sacrées et les traitaient avec adoration et respect. Nous les comprenons !

Nous sommes de retour sur Bogotá à 4 heure de l'après-midi, trempés jusqu'aux os. La douche chaude que je prend en arrivant est un délice de tout les instants, alors que j'entends à la radio les première estimations des élections. Ma bonne humeur se contraste soudain... la Colombie vient de laisser passer quelque chose...

19 juin 2010

Anecdote

Avant de commencer, tout d'abord toutes mes excuses de ne pas avoir alimenté le blog pendant de longues semaines. Il s'en ai pourtant passé des choses, entre le voyage de Décembre et Janvier à travers toute la Colombie que je n'ai pas bien raconté, celui de la semaine sainte et j'en passe.

Étant désormais tranquillement en stage dans l'entreprise Acuaducto y alcantarillado de Bogotá (http://www.acueducto.com.co/) jusqu'au 20 Août, je vais avoir un peu de temps pour vous faire partager à nouveau les charmes de la vie colombienne, à commencer par une anecdote qui m'est arrivé hier.

Me levant un peu tard (dur de recommencer à travailler de 8h à 17h !) pour prendre le bus qui devait me mener jusqu'à l'entreprise, je prend hier matin à 7h40 un taxi, comme cela arrive assez souvent. Je paie environ 5 000 pesos le taxis (2 euros) et 1 300 pesos le bus (0.60 euros). Le taxi reste donc un moyen relativement pas cher quand on en a besoin. J'ai avec moi une chemise pleine de documents et mon petit carnet noir qui me suit quelques fois et qui comporte, bien dissimulée, ma carte bleue internationale. Sauf que, dans ma précipitation, j'oublie en sortant du taxi ce fameux petit carnet noir relativement important qui se confondait avec la housse de la banquette arrière, noire elle aussi. Je sors donc du taxi avec ma pochette orange et m'aperçois 20 secondes après de mon fâcheux oubli !

Taxi_Bogota
Taxi colombien


Commence alors une course effrénée derrière le taxi qui entre temps avait pris la poudre d'escampette. J'ai du faire le 200m le plus rapide de ma vie, tout en criant et faisant des signes pour que le chauffeur s'arrête ! Rien à faire, au feu suivant, le taxi prend sur sa droite et s'en va vers d'autres horizons. Quelle déception ! Je m'arrête un moment pour souffler avant de foncer à mon bureau (c'est assez classe de dire "mon bureau" vous ne trouvez pas ?... enfin pour moi c'est tout nouveau, vous m'excuserez cet excès de jeunesse) pour aller chercher sur internet le numéro de téléphone qui me permettrait de faire opposition. J'arrive donc au bureau et raconte ma mésaventure à mes nouveaux collègues (très sympas, je vous raconterai plus tard) avant de repartir à la recherche d'une boutique proposant des appels téléphoniques internationaux, ce qui n'est pas si courant que ça. J'en trouve rapidement une première donc la propriétaire, après avoir longuement vérifié sur son ordinateur, m'avoue qu'elle ne dispose pas suffisamment de crédits pour passer le moindre coup de téléphone en France. Je poursuis ma chevauchée fantastique et trouve une autre boutique, qui vient à peine d'ouvrir. Je demande d'appeler en urgence en France et la vendeuse me répond, tout en esquissant un sourire amicale, qu'il faut attendre que le système se charge. Faut pas être pressé ! J'attends donc 10 minutes avant de prendre le téléphone et commencer à numéroter le numéro du centre d'opposition des cartes bleues. Il doit me rester 2 chiffres à taper quand mon téléphone portable vibre. Je raccroche et répond... c'est un collègue de l'acueducto donc j'avais le contact dans mon carnet noir qui m'appelle, me disant qu'une dame a trouvé mon carnet et ma carte bleue !!! Il me donne son numéro de téléphone et raccroche avec un "Que estes bien" (mot à mot "que tu sois bien") courant. Je ne me fais pas prier. J'appelle directement cette fameuse Priscilla Rodriguez qui a trouvé mon carnet :

"Allo ! ah oui, bonjour monsieur, j'ai trouvé votre carnet dans le taxi qui m'a amené au travail ce matin et j'ai préféré le garder avec moi avant d'essayer de vous joindre que de le donner au conducteur... j'avais pas très confiance. Vous pouvez venir le chercher à l'hôpital universitaire de la Javeriana, Carrera 7 avec Calle 42 avant midi, après je devrais partir".

Quelle amabilité. J'ai donc pris un bus direction l'hôpital après m'être excusé de mon absence auprès de mon chef et 50 minutes après, je reviens m'assoir pour travailler normalement. C'était juste un petite aventure pour pimenter ma matinée et qui montre, malgré les stéréotypes et les histoires que l'on peut entendre sur le pays, que les colombiens, à quelques malheureuses exceptions près qu'il serait chauvin d'omettre, sont adorables. Si vous considérez de plus les paysages inoubliables que l'on rencontre ici, vous comprendrez pourquoi la vie ici, malgré la pauvreté, la violence et les magouilles politiques (nous sommes en pleine actualité de fraude électorale alors qu'aura lieu demain le second tour des élections présidentielles), reste bien agréable. Même si j'ai évidement envie de revoir un bon nombre de personnes sur le vieux continent, j'aurai tout de même du mal à partir du pays.

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4 mars 2010

Incident sportif

Le hasard fait parfois mal les choses et aujourd'hui c'est tombé sur moi (tout ne peux pas toujours aller au mieux).

Je jouais donc au squash ce matin avec un très bon ami français quand, en fin de partie après près de 2h de jeux, j'ai reçu sa raquette de plein fouet dans la tête après un point très accroché. Résultat, la bouche en sang, la lèvre ouverte et deux dents à moitié cassées, celle de devant évidemment, les plus visibles !
Direction l'hôpital accompagné de 2 amis où une dentiste a été à mes petits soins pendants près d'une heure. Elle m'a recousu l'intérieur de ma lèvre qui était bien amoché avant de s'occuper de mes 2 dents après radio (et avoir vérifié que mes racines étaient intactes). Résultat, j'ai rendez-vous vendredi 12 pour qu'elle me remette les dents à neuf avec de la résine. J'ai donc un peu plus d'une semaine à supporter avec un sourire d'extra-terrestre !

A part ça tout va bien. L'université a payé tous les frais et j'ai été chaudement accompagné par mes amis pendant ces heures de douleur. J'ai eu un peu de mal à recommencer à mâcher mais j'ai fini par trouver de nouvelles bonnes habitudes. En attendant vendredi prochain, je consomme des médicaments anti-douleur et anti-inflammatoire.


20 février 2010

Medellín et ses alentours

Enfin bien installé dans mon nouvel appartement, j'en profite pour poursuivre le voyage qui a suivi les quelques jours dans la réserve naturelle du río Claro, à suivre aussi dans l'album photo Medellín.

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Écusson de la ville

Medellín est la ville la plus moderne de Colombie que j'ai jamais vu, loin devant Bogotá, Manizales, Cali, Santa Marta ou encore Barranquilla. Nous y arrivons de nuit du haut des montagnes qui l'entourent. Le bus zigzague au rythme des lacets tandis que tous les passagers contemplent les multiples lumières de la ville. Dès la sortie du bus, nous devons pénétrer dans un métro moderne et silencieux qui présente la particularité de ne jamais s'enfoncer sous terre. Nous croisons ainsi les nombreuses illuminations de Noël qui suivent la Medellín, le fleuve principal de la ville qui jadis a formé la vallée.
Nous sortons du métro pour retrouver Caro, une amie qui vit ici et chez qui l'on va loger 3 jours. Après avoir déposer nos sacs à dos de bagpacker, nous retournons voir les illuminations renommées dans toute la Colombie et souvent imitées sans être égalées. Toute la ville semble être dehors, sur les berges du fleuve illuminé de toutes parts. Les marchands ambulants haussent la voix pour attirer les clients. Nous trouvons de tout : hotdogs, bières, brochettes de viandes, frites, bracelets, artisanat local, chapeaux de père Noël... en bref, une sorte de marché de Noël non conventionnel mais qui attire pas moins une immense foule. Les illuminations sont magnifiques. Tous les 100 mètres sont regroupées des scènes soit religieuses soit culturelles, faites de personnages en papier brillant auréolés de lumières. Les appareils photos mitraillent, les enfants sont aux anges, les adultes retournent en enfance et la musique festive accompagne le tout.


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Le lendemain est consacré à la visite de la ville. La place du centre est entièrement consacré au héros local : Fernando Botero, peintre et sculpteur renommé dans le monde entier pour ses personnages obèses... et issu d'une des famille les plus riche de la ville. Il faut avoir beaucoup d'argent et un bon carnet d'adresse pour réussir à être mondialement connu de son vivant ! Quoi qu'il en soit, il a fait don à la ville de plusieurs de ses œuvres il y a de cela quelques années. Une bonne dizaine de ses statues les plus connues sont ainsi exposées en plein centre et photographiées par tous les touristes.
Nous prenons ensuite le téléphérique dernièrement mis en route pour aller surplomber les "comunas", quartiers les plus pauvres de la ville que la mairie a décidé de ralier au centre grâce à ce nouveau câble silencieux qui permet à tous d'atteindre facilement le centre, et par conséquent la culture. C'est dans ces zones que régnaient les paramilitaires et où l'insécurité régnait, il y a de cela une bonne vingtaine d'année.
Nous retrouvons ensuite un peu de verdure au jardin botanique avant d'aller voir l'ancienne gare qui n'a que très peu servi mais qui fait partie du patrimoine de la ville.


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Le jour suivant, nous sortons de la ville pour allez nous promener dans ses alentours orientaux. Nous passons ainsi toute la matinée dans le parc naturel de las "piedras blancas" (pierres blanches) où des scientifiques spécialisés en papillons et en insectes ont établis leur base. Je découvre ainsi une passion pour les papillons, passant une heure à les observer et à les photographier dans le "mariposario" (construction étudiée pour faciliter leur reproduction) qui les abritent.


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Nous explorons ensuite le lac du parc en pédalo avant de le traverser sur 500m en tyrolienne ! Le parc naturel est alors envahi par un mariage. C'est le moment que nous choisissons pour poursuivre notre chemin jusqu'à Río Negro, village près duquel se trouve une reproduction des anciens villages de la région et où les anciennes traditions sont présentés. Nous y faisons un tour pendant 2 bonnes heures.


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Nous finissons la journée par un passage dans 2 villages charmants, l'un connu pour ses nombreuses céramiques encastrées dans les murs des maisons et l'autre pour ses délicieux déserts.

Le lendemain, je pars tout seul pour la première fois du voyage direction Manizales et la zone caféière avec comme petite idée derrière la tête de retrouver les hautes montagnes. A suivre...

10 février 2010

Objectifs remplis : 2/4

Petites nouvelles en attendant de poursuivre le voyage et à l'occasion d'un week-end, de repartir.

ça y est, j'ai trouvé un appartement. Augustin et moi nous séparons après 6 mois de vie commune (on réagit déjà parfois comme un vieux couple) car il s'est avéré impossible de trouver 2 chambres sympas dans le même appartement et surtout avec minimum 2 colombiens (notre règle était de ne pas être majoritaires pour éviter de parler français chez nous). Je me translate donc Carrera 7 # 61, à 6 cuadras (pâtés de maison) de là ou l'on vivait. Je reste donc dans le même quartier tout en étant un peu plus proche de l'université. Augustin sera presque voisin, à 10 min de marche.
A partir du 16 au matin, je vais donc vivre avec 2 colombiens (frère et soeur) et une allemande dans un grand appartement situé au 5e étage d'un immeuble avec parc rempli de verdure... s'il vous plaît ! Le tout pour moins cher que précédemment.

L'université a bien repris. J'ai pris ce trimestre 7 matières, dont 2 optionnels que je pourrai supprimer en cas d'overdose de boulot : Hydrologie, Énergies renouvelables, Projet intermédiaire de traitement de l'air, Biodiversité et développement, Evaluation et audit environnemental, Probabilités et statistiques II et comme d'habitude, une matière supplémentaire pour se faire plaisir en histoire et sciences politiques : Education pour la paix dans les pays à conflit social de longue durée (dont la Colombie fait parti bien entendu).
Les partiels ont commencé et les cours ont pris leur rythme de croisière. Et, grande nouveauté, je donne maintenant un cours de français hebdomadaire, histoire de pouvoir payer les bonus comme celui qui suit.

Ce week-end, pour la transition entre les 2 appartements, nous partons en avion pour le Carnaval de Baranquilla, sorte de Carnaval de Rio version colombien (cliquer sur le lien suivant pour accéder au site et voir quelques photos), manifestation réputée dans tout le pays et qui survivent une fois par an. Départ donc vendredi après midi après les cours pour un retour le lundi matin avant les cours. Donc pas d'inquiétude, les habitués des sessions skype seront assouvis la semaine prochaine.

En attendant, boulot-dodo et un peu de sport à l'occasion pour bien détendre le tout. Puis ce sera recherche de stage accélérée et retour en photos sur le voyage qui a suivi les 2 jours au río Claro.

28 janvier 2010

Río claro

C'est parti pour le début du voyage qui a débuté le 13 Décembre dernier par 5h de bus entre Bogotá et l'entrée du parc naturel du Río claro en suivant la route de Medellín (35 000 pesos, environ 12 euros). 5h ! Cela peux vous paraître long mais il s'agit d'un petit trajet pour les Colombiens, qui ont besoin de 16h par exemple pour relier Bogotá à la côte nord des carraïbes. On s'y fait rapidement. Au cours des heures de trajets, quand le voyage déasse 2h, on a souvent le droit un ou plusieurs films, souvent pas géniaux mais qui occupent quand on ne dort pas. Dans le cas contraire, on se contente de la musique, qui varie entre salsa, meringue, reguetón, bachata et vallenato. Pour essayer de vous repérer un peu, voici le détail sur la carte qui suit.


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Ce parcIMG_1823 naturel, perdu en pleine zone chaude et humide, est un paradis sur terre où l'on peut se promener quelques heures en suivant la rivière en rencontrant de multiples plages naturelles, de belles cascades et des grottes profondes, le tout en ne coisant quasiment personne. Le siIMG_1737te rêvé pour se reposer un peu au bord de l'eau après les exams de fin d'année et avant d'amorcer le voyage à proprement parler.
Les administrateurs du parc ont construit des cabanes dans les arbres surplombant le fleuve mais comme la nuit reste chère, nous préférons camper, à 15 mètre du río claro, seuls la première nuit et envahi par une colonnie de vacances la seconde.


Le jour, après être réveillés par la chaleur, nous partons marcher 2h en suivant le río avant d'embarquer dans des canoë après le déjeuner pour plus de 3h de descente (8 km). On ne peux pas éviter les guides, deux IMG_1869jeunes sympas qui accompagnent en même temps un couple d'allemands habitant Albi et venus en camping-car immatriculé en France (ça paraît fou mais c'est véridique) ainsi que 2 autres canoë. La descente est superbe, entourée d'une jungle qui paraît impénétrable et d'où parviennent parfois quelques chants inconnus. Pour pimenter un peu le tout, il nous arrive de rencontrer quelques rapides qui ne manquent pas de renverser nos accompagnateurs inexpérimentés. IMG_1913
Après 2h de descente, nous rencontrons une île, immense au milieu du fleuve, où une superbe villa et des cabanes alentours semble abandonnées. Il s'agissait d'une résidence du fameux Pablo Escobar, le trafiquant de drogue colombien qui fut le plus recherché au monde, tué en 1993 à Meddlín par la police locale. Il fut un des hommes les plus riches du monde et pour gagner sa liberté proposa même de rembourser la dette de l'état colombien. En vain...
Le soir, nous tentons de faire un feu avec le bois humide provenant des alentours du camping. On finit par y parvenir après une longue séance de soufflerie.

Deuxième jour. Cette fois, c'est au tour du canopy au dessus du fleuve. En d'autres termes, il s'agit d'une succession de tyroliennes plus ou moins rapides qui nous font surplomber le fleuve. La dernière en particulier, nous permet de surplomber vistesse granvée le río sur plus de 200m. A faire !

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Après plus de 2 jours dans ce petit parc naturel charmant, nous reprenons le bus pour retrouver la civilisation à Medellín, deuxième ville du pays, le Lyon colombien. A suivre...

26 janvier 2010

Retour à Bogota

Après une semaine très réussi en Amazonie avec les 2 toulousains, me voici enfin de retour à Bogotá avec une foule de choses à faire, alors que le couple français part visiter Villa de Leyva.

Premièrement, trouver un appartement, car les 2 sœurs dont on a les chambres viennent de rentrer d'un semestre d'étude à Barcelone. Une bonne prise de tête en vue. Nous n'avons l'appartement que jusqu'au 12 Février.

Deuxièmement, reprendre le rythme de l'université avec des matières différentes et un emploi du temps plus chaotique que le précédent, avec des cours tous les jours et un réveil obligé à 6h du matin le jeudi et le vendredi pour aller en cours à 7h.

Troisièmement, trouver un stage à l'étranger pour Juin, Juillet et Août prochain. Dur dur aussi.

Et enfin, alimenter en continu le blog avec des articles et des photos de tous les coins que j'ai visité. ça devrait prendre quelques bonnes heures d'écriture. Je n'aurait pas de quoi chaumer ces prochaines semaines. Vous aurez de la lecture !

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